L'âme ne quitte pas sans regret le chemin de la vertu [PV Yuuko]

Le printemps fleuri les cerisiers, ses pétales s'envolent et caresse mon visage.
Je m'était posé ici, sous cette arbre fleuri de fleurs roses perdant leurs pétales au gré du vent, en début d'après-midi. Allongé dans l'herbe, sur ce terrain en pente, je me suis endormi.
Un livre sur le visage, mes cheveux blanc s'agitant à la brise, mes mains sur mon ventre. Comme si mon âme était reposée à jamais.. Et pourtant, le soleil couchant me réveille d'une fine caresse de chaleur, son dernier signe avant demain. Je retire mon livre, le range à côté de moi et me redresse. Mon bandeau médical qui cache mon œil me démange. Le dos de ma veste noir, légèrement humide, a 2-3 brin d'herbe qui sont restés collés. Je baille.
Je me relève et va en direction de la ville nommée Hôsenka. On m'a conté que celle-ci s'illumine à la tombée de la nuit et que les bains sont les meilleurs. En effet, à mon arrivée, un arc de pierre se dresse devant moi, rempli de banderole de différentes couleurs qui sont allumées grâce à une bougie de l'intérieur. Je m'avance, les pavés colorés semblaient pailletés. La ruelle débouche sur une place où l'activité semble encore présente à cette heure. Les gens se baladant devant ce marché nocturne, le sourire aux lèvres, semblaient reposés.
Un bâtiment attire mon intention, grand, imposant, il dégage une odeur de chaleur. ''Bains thermaux''. Voilà qui complète ma journée de repos. J'y entre, le comptoir, brillant, je suis accueilli par une charmante demoiselle en kimono. Mon entré payé, j'ai reçu le linge et le kimono bleu foncé aux feuilles argentées. Direction les vestiaires. Je passe la porte coulissante du vestiaire homme, prend un casier et me change. Gardant l'unique serviette pour le bas et mon cache-œil. Je vais ainsi me plonger dans l'eau, me fondre dans la masse.
Quel chanceux je suis. J'ai eu la dernière chambre, même si s'en ai une pour deux. ça fera plus d'espace à moi tout seul.
Je me prélasse dans cette eau à la douce odeur de lavande...

''Comment vais-je refuser le repas auprès du service ?''

Je me prélasse dans cette eau à la douce odeur de lavande...

''Comment vais-je refuser le repas auprès du service ?''

C'est sur cette question que l'embarras me prit. Je décide donc de quitter cette eau agréable. Un linge sur mes hanches, mes cheveux mouillés, j'entre dans le vestiaire. Un petit linge est plié à côté de mon kimono. Je le pose sur mes épaules et me vêtis du kimono bleu tel les profondeurs de l'océan arboré de feuilles d'automne argentées. Le haut baille un peu, mais la ceinture est correctement mise, ce style me donne un air décontracté. Mes affaires dans un panier, je sors des vestiaires et m'avance dans les couloirs rejoindre ma chambre. Sachant que je ne l'ai pas encore vue, je n'avais pas d'affaires à y poser et donc je suis directement aller aux bains.
Après avoir monté quelques étages, sous le regard attentif des hôtes de l'auberge, j'arrive dans le couloir menant à ma chambre. Je ne passe point inaperçu mais bon. Pour me fondre un peu plus dans le paysage ''normal'' de ces personnes, je pose le petit linge de mes épaules sur ma tête et m’ébouriffe légèrement les cheveux, les séchant. Je me stoppe. Je me retrouve devant ma porte de chambre apparemment déverrouillée.

''Sûrement est-ce l’hôtelière qui est venue me poser mon repas.. Parfait, je n'aurais pas besoin de le refuser vu qu'elle ne sera pas là pour me demander. Je n'aurai cas ne pas le manger.'' dis-je à voix basse.

Tout en frottant avec le linge mes cheveux, j'ouvre la porte coulissante de cette auberge typiquement japonaise. Relevant les yeux, je vois quelques affaires éparpillées par-ci par-là. Je tourne mon regard étonné sur le côté, en direction du lit, et y voit une charmante jeune fille en kimono. Assise sur mon lit, elle s'est figée d'étonnement en me voyant entrant. Légèrement vêtue du kimono blanc féminin de l'auberge, je crois m'être trompé.

''Toutes mes excuses, je crois m'être trompé de chambre..''

Je fis marche arrière et contrôle le numéro de ma clé à celui juste à côté de la porte. Pourtant ce sont les même... Je rentre donc de nouveau et lui pose délicatement la question.

''Veuillez m'excuser, mais je crois que vous vous êtes trompé de chambre. Celle-ci correspond à mon numéro de clé.''

Son regard fut troublé. Puis une vague d'interrogation lui traversa l'esprit, je pense bien qu'elle se posait la question elle aussi.
Quelque chose m'intrigue un peu, ses yeux sont d'un rouge rubis profond. Elle qui est si fine et pâle avec ses longs cheveux noir et ses yeux rouge, elle ressemble aux poupées que les vendeurs vendent. Ses gestes sont gracieux. Mais elle semble cacher quelque chose. Tout comme moi. Je ne suis pas aller chercher plus loin. Je suis là, debout devant elle, attendant une réponse.  

''Veuillez m'excuser, mais je crois que vous vous êtes trompé de chambre. Celle-ci correspond à mon numéro de clé.''

Semblant étonnée, elle prit ses clés sur sa petite table de chevet et y vérifie le numéro. D'un air quelque peu gêné et troublé, elle se lève du lit et s'approche de moi pour regarder le numéro de la chambre.

"Il y a du avoir une confusion, ma clé correspond aussi a la chambre.." qu'elle me dit.

En effet, sa clé a bien le même numéro que le mien. Elle se redresse rougissant quelque peu.

"Ce... si vous voulez je peux m'en aller... ce ne sera pas la première fois que je dormirai dehors..."

Mes épaules se sont détendues, je fis un léger soupire. J'entend au loin les pas de l'hôtelière qui m'a reçu à l'entrée. Mon ouille plus fine m'a permis de déterminer son arrivée. Je me retourne donc, tournant le dos à la fille. Quelques seconde après, là voilà qui arrive.

''Toutes mes excuses ! Toutes mes excuses, Maître. J'espère que vous accepteriez bien de partager votre chambre avec cette charmante demoiselle ! L'auberge qui est pleine nous ne pouvons que lui accorder la votre !'' me dit-elle toute émoustillée en s’inclinant 100 milles fois.

Mon regard neutre se pose sur la jeune fille qui semble m'observer depuis un moment.

''Je ne peux me permettre de jeter une charmante demoiselle dehors par cette heure-ci. Apportez lui donc le repas du soir, je le lui offre.''

Sur ces mots j'entre dans la chambre, passe la petite marche ou on enlève les pantoufles et pose mes habits sur le pouf libre. L'hôtelière partit en s'excusant une nouvelle fois. La jeune fille entre à son tour et range un peu ses affaires éparpillées. De mon linge, j'ébouriffe mes cheveux pour finir de les sécher, ouvre la porte coulissante pour m’asseoir sur le bord et admirer la lune.

''Manga à ta faim, je te le paie. Dors sur tes lauriers, je ne te ferai rien.''

Mon air neutre, insensible se fit ressentir. La nuit va être longue.

''Manga à ta faim, je te le paie. Dors sur tes lauriers, je ne te ferai rien.''

Mon air neutre, insensible se fit ressentir. La nuit va être longue.

Les minutes passèrent, à la porte on peut y entendre le son du chariot. La porte s'ouvre, la jeune serveuse s'incline et entre tout en avançant le repas auprès du lit. Nous souhaitant une bonne soirée, elle s'incline à nouveau et repartit. Je ne réagis donc pas, montrant clairement que je ne compte pas mangé.

Etant toujours assis au bord de se balcon, admirant la lune blanche dans le ciel noir accompagné de la brume des bains, mon regard est figé sur la beauté de la nuit. Ce n'est qu'un instant plus tard qu'une odeur sucrée me vint à l'odorat. La jeune fille assise sur le lit lâcha un juron, je me retourne. Celle-ci s'éponge les cuisses du sang qui y coule, à la limite de la honte, elle se retient de pleurer.

"Qu'elle idiote je fais!" marmonna-t-elle.

Un soupire se fit entendre de ma part, je me relève, me dirige vers le placard à réserve et y sors un papier ménage. Fermant la porte derrière moi, je m'avance vers la demoiselle et le lui tend en détournant le regard d'un air neutre.

''J'aimerai pouvoir dormir dans un lit non baigné de sang cette nuit. Alors arrange cela rapidement avant que l'on doive faire changer les draps et que quelqu'un comprenne la situation de travers.''

C'est sur un ton simple, non-narcissique et non-offenseur que je me tus, le regard détourné, la manche de mon kimono ramenée à mon visage pour masquer l'odeur.

Apparemment un peu vexée, elle prit tout de même le papier ménage et en tire quelques feuilles pour éponger le sang qui coule maintenant moins fort. Je m'éloigne un peu, joue mon curieux et m'avance vers le plateau contenant le repas. Tout y était pour 2 personnes. Le visage neutre, je pris la carafe de
café et me servi une tasse. Une gorgée, mon regard se tourne vers la fille qui semble avoir fini son épongement.

Bien sûr, je ne connais que la sensation de la douleur sur le moment, ayant une capacité de régénérescence, je ne sens que l'espace d'un instant et les plaies se referment, les fractures se guérissent. J'ai eu ouï des goules restantes dans ce monde que je suis la seule ayant une guérison si rapide. Mais cela ne me fait ni chaud ni froid. Je me questionne donc un peu..